

La mémoire du nazisme et sa politique d’extermination
Mais qui donc est de taille à pouvoir m’arrêter
L’ombre s’est faite humaine, aujourd’hui c’est l’été
Je twisterais les mots s’il fallait les twister
Pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez
Aujourd’hui, on refait beaucoup l’Histoire. On essaye de comprendre pourquoi on n’a pas plus parlé. Je crois que ça vaut la peine d’essayer de comprendre pourquoi mais qu’il ne faut pas refaire l’histoire autrement qu’elle n’a été en disant que c’est parce que les déportés n’ont pas voulu en parler, parce que les déportés ont cherché l’oubli eux-mêmes. Ce n’est pas vrai du tout. Il suffit de voir le nombre de rencontres qu’ils ont entre eux. Si nous n’avons pas parlé c’est parce que l’on n’a pas voulu nous entendre, pas voulu nous écouter. Parce que ce qui est insupportable, c’est de parler et de ne pas être entendu. C’est insupportable. Et c’est arrivé tellement souvent, à nous tous. Que, quand nous commençons à évoquer, que nous disons quelque chose, il y a immédiatement l’interruption. La phrase qui vient couper, qui vient parler d’autre chose. Parce que nous gênons. Profondément, nous gênons.
Combat individuel pour l’égalité
Je me suis du reste demandé, à l’époque, si les hommes n’étaient pas, en fin de compte, plus hostiles à la contraception qu’à l’avortement. La contraception consacre la liberté des femmes et la maîtrise qu’elles ont de leur corps, dont elles dépossèdent ainsi les hommes. Elle remet donc en cause des mentalités ancestrales. L’avortement , en revanche, ne soustrait pas les femmes à l’autorité des hommes, mais les meurtrit. Une vie- 2007
.@rabbidelphineH : "On a bien des raisons de dire 'merci' à #SimoneVeil" #panthéon #féminisme #égalitéhommefemme #le79Inter pic.twitter.com/8bBe98hDdx
— France Inter (@franceinter) June 29, 2018
Ma revendication en tant que femme c’est que ma différence soit prise en compte, que je ne sois pas contrainte de m’adapter au modèle masculin. Une vie
Pour moi, par exemple, l’égalité entre les sexes n’est pas la négation de leurs différences, qui ne sont pas seulement physiques, n’en déplaise à quelques sociologues intégristes. Disons-le clairement. Je suis favorable à toutes les mesures de discrimination positive susceptibles de réduire les inégalités de chances, les inégalités sociales, les inégalités de rémunération, les inégalités de promotion dont souffrent encore les femmes. Une vie . 2007

Je me suis en particulier beaucoup souciée du sort des femmes détenues. Bien qu’infiniment moins nombreuses que les hommes, et surtout plus disciplinées, elles souffraient de conditions de détention particulièrement rigoureuses. Tout semblait se dérouler comme si la société, par l’intermédiaire des personnels de surveillance, s’efforçait non seulement de les punir, mais aussi de les humilier. Une vie – 2007
Rassemblement et négociation pour éviter la guerre
Oh, combien d’actualité en ce moment !
“Je suis la femme alibi, c’est pour ça que j’ai fait beaucoup de choses”
En entrant au Panthéon, ce temple républicain, Simone Veil amène avec elle la reconnaissance de la Shoah, les valeurs de l’Europe lors de sa création et la femme militante. Mais, elle n’y rentre pas seule. Et, cela me touche terriblement ! Sans lui, cette femme n’aurait peut-être était celle que l’on a connait. Antoine Veil a su s’effacer pour la laisser passer devant lui tout en étant à ses côtés et juste derrière pour toujours la soutenir. Merci Antoine d’avoir permis à Simone d’être, entière et déterminée, à jamais confiante et légitime.
“Antoine était convaincu que maman irait. Il avait plusieurs fois répété, sous forme de boutade, que ce serait bien d’avoir un lit deux places.”
« J’espérais, sans qu’il y ait une quelconque urgence, que je serais à leurs côtés le moment venu. Là, je sais qu’il y a assez peu de chances pour qu’un président de la République dise, “On va y mettre non seulement le mari, mais aussi les enfants”, je n’y crois guère. » Jean Veil – 71 ans
Tandis que des enfants s’amusent au parterre
Et par l’oiseau blessé qui ne sait pas comment
Son aile tout à coup s’ensanglante et descend
Par la soif et la faim et le délire ardent
Je vous salue, Marie.
Par l’âne qui reçoit des coups de pied au ventre
Et par l’humiliation de l’innocent châtié
Par la vierge vendue qu’on a déshabillée
Par le fils dont la mère a été insultée
Je vous salue, Marie.
S’écrie: ” Mon Dieu ! ” par le malheureux dont les bras
Ne purent s’appuyer sur une amour humaine
Comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrène
Par le cheval tombé sous le chariot qu’il traîne
Je vous salue, Marie.
Par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe
Par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains
Par le malade que l’on opère et qui geint
Et par le juste mis au rang des assassins
Je vous salue, Marie.
Par l’oiseau rappelant l’oiseau tombé du nid
Par l’herbe qui a soif et recueille l’ondée
Par le baiser perdu par l’amour redonné
Et par le mendiant retrouvant sa monnaie
Je vous salue, Marie.
Merci pour cette note, bel hommage à Simone Veil accompagné de cette si émouvante chanson de Brassens.
Merci, mais Simone Veil était une référence pour ma génération ! ,
Quel bel article pour une femme admirable qui marquera encore les générations à venir… Tout ce qu’elle (nous) a apporté va lui survivre et porter encore de nombreux fruits.
Tout à fait ! Merci
Je vous salue Simone Veil et vous dit toute mon admiration. Merci Matatoune pour ce très bel hommage à une grande Dame ! Bonne journée
Oui, nous lui devons toutes un petit quelque chose qui a changé le cours de nos vies de femme. Très bon lundi!
magnifique hommage! j’admire (on ne peut pas en parler au passé) elle a été une source d’inspiration pour moi et les femmes de ma génération, une mère d’adoption…
merci et bonne journée 🙂
Oui, c’est cela une mère d’adoption ! Très juste. Bonne soirée
Un beau billet !
Merci Simone .
Merci ! Bonne journée.