FANTAZMË – Niko Tackian

FANTAZMË – Niko Tackian

Edition : Calmann-Levy

ISBN: 9 782702 162804

Polar – Parution : 3 janvier 2018

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Rares sont les livres que l’on délaisse quelque temps, par manque de temps et par nécessité, et qu’on reprend une semaine après sans avoir perdu le fil de l’histoire, l’intrigue et le plaisir de lire. Fantazmë a été pour moi ce genre d’expérience !

Le commandant Tomar Khan avec sa brigade s’attaque à une nouvelle enquête : trouver le criminel qui a déposé ses empreintes autour d’un cadavre roué de coups dans une cave. Mais, ces empreintes étaient déjà présentes sur un autre cadavre, un dealer albanais, retrouvé lui aussi dans une cave. Alors, qui fait le boulot de la justice ? Un fantazmë ? Un spectre en albanais ? Ce roman met un nom, un visage et une histoire sur ce fantôme! Ces myosotis sont pour lui!

Ce résumé ne rend pas compte de la complexité de l’intrigue sur fond d’actualité : les réseaux mafieux, ceux de la prostitution y compris celle des mineures, les migrations et les réfugiés à travers un Paris d’après Charly, d’après l’hyper-cacher et la terrasse du Petit Cambodge. L’imbrication de plusieurs histoires avec chacune son lot propre d’intrigue rend rapidement addict le lecteur.

Il faut dire que Niko Tackian est un visuel. Sa formation de scénariste lui est très utile. Ses descriptions sont précises et coupent le souffle (voir la photographie sur la description du combat entre  Fantazmë et notre commandant qui fait en réalité quatre pages). Du coup, le lecteur peut s’immiscer dans le décor et donne vie au ressenti des personnages.

Seul le personnage de Yuri n’a pas droit à la rédemption de la part de l’auteur. Lui, c’est un vrai violent qui n’a pas de conscience qui le tarabuste.

Tous ses personnages vacillent avec ces réflexions qui les minent : le bien, le mal, la frontière mince selon le côté où l’action mène! Le héros supporte son fantôme à son côté. Il essaye de s’en accommoder. Mais, il n’échappe pas à son histoire, à ses choix et certainement pas à son destin. Comme le dit sur la couverture, Franck Thilliez, son compère dans la série télévisée Alex Hugo,  comme argument de vente : « Désormais, il va falloir compter avec Tomar Khan ». Alors, ce sera pour notre plus grand plaisir!

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page 162 et 163

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A force de côtoyer la mort et le milieu médical, on finissait par se négliger soi-même.

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La cruauté est sans limite quand on leur donne un alibi.

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Il n’était pas croyant, du moins pas catholique, ni fan des religions dogmatiques,mais dans ce genre de moment, il avait envie de remercier quelqu’un ou quelque chose pour lui avoir éviter le pire.

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Rhonda faisait son possible pour mettre une distance et souder les plaques d’acier supplémentaires à sa carapace de flic, mais la cuirasse finissait toujours par se fissurer, particulièrement pendant la nuit, lorsqu’elle baissait la garde.

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babelio

11 commentaires

  1. Bonjour Matatoune, je passe te souhaiter un beau samedi et te remercier de tes gentils mots 🙂 Pour le livre, je vais encore réfléchir.
    Bon week-end.

  2. Bonsoir, Ce roman est un vrai polar sur fond de flux migratoires, esclavagisme moderne et vengeance mais pas du tout gore…Pour moi, un bon moment de lecture! Mais de toutes façons, c’est un droit fondamental du lecteur de ne pas vouloir lire! Donc, bonne fin de semaine!

    • Bonsoir, Ce roman est un vrai polar sur fond de flux migratoires, esclavagisme moderne et vengeance mais pas du tout gore…Pour moi, un bon moment de lecture! Mais de toutes façons, c’est un droit fondamental du lecteur de ne pas vouloir lire! Donc, bonne fin de semaine!

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