Dans une coque de noix

Résumé de l’éditeur : « À l’étroit dans le ventre de ma mère, alors qu’il ne reste plus que quelques semaines avant mon entrée dans le monde, je veille. J’entends tout. Un complot se trame contre mon père. Ma mère et son amant veulent se débarrasser de lui. La belle, si belle Trudy préfère à mon père, John, poète talentueux en mal de reconnaissance et qui pourtant l’aime à la folie, cet ignare de Claude. Et voilà que j’apprends que Claude n’est autre que mon oncle : le frère de mon père. Un crime passionnel doublé d’un fratricide qui me fera peut-être voir le jour en prison, orphelin pour toujours ! Je dois les en empêcher. » Il y a quelque chose de pourri au royaume d’Angleterre du XXIe siècle? Après L’intérêt de l’enfant, Ian McEwan n’en finit pas de surprendre et compose ici, dans un bref roman à l’intensité remarquable, une brillante réécriture d’Hamlet in utero.

 

Un meurtre vu par un fœtus, c’était quand même inédit! Dans ces temps, si particuliers, où certains pensent que « on ne peut rien », « que tout est prévu d’avance », cette lecture ouvre une perspective, celle qu’on est toujours maître de son destin, quel que soit son statut!

Et, oui, même un fœtus va influer sur le monde qui l’environne! De complice du meurtre de son père, il empêchera un désastre annoncé et inéluctable !

Maintenant, si ce personnage est alcoolique, intelligent, cultivé, avec un humour complétement décalé, c’est vraiment la cerise sur le gâteau! Un bon moment de lecture….

CITATIONS:

 C’est cette ouverture sur le monde que je palpé délicatement avec mes doigts minuscules, et aussitôt, comme si un sort avait été jeté, le pouvoir absolu de ma mère est défie …

La vieille Europe s’ agité dans son sommeil plein de rêves, el!e hésite entre la pitié et la peur, entre aider et repousser. Émue et généreuse une semaine, trop raisonnable et le cœur sec la suivante, elle veut secourir, mais refuse de partager ou de perdre ce qu’elle possède.

Après tous mes revirements et retours en arrière, mes interprétations erronées, mon manque de lucidité, les tentatives pour me supprimer et mon chagrin dans la passivité, je suis arrivé à une décision. Ça suffit!

 

Il se peut que ma haine pour mon oncle soit supérieure à mon amour pour ma mère. Et que le punir soit plus noble que de la sauver. Mais il est sans doute possible de faire les deux.

 

Toujours nous serons troublés​ par l’état des choses : avoir une conscience est un cadeau empoisonné.

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